L'exposé du ministre de l'agriculture sur « le Gouvernement au travail » m'a intéressé. Il est en effet rassurant de savoir que le Gouvernement travaille. Il est également rassurant que ce dernier y ait associé le Parlement. Puis, le ministre a dit que nous n'avons pas le choix parce que la population veut l'interdiction du glyphosate – je ne trahis pas vos propos, monsieur le ministre ? Vous avez bien conclu ainsi : la population, de toute manière, veut l'interdiction du glyphosate. Eh bien, le Président de la République s'est exprimé et il l'a dit au mois de novembre 2017, il veut l'interdiction du glyphosate dans les trois prochaines années – ce qui aurait signifié une interdiction en 2020 mais tel n'est plus le cas et peu importe.
Le Gouvernement s'est donc mis au travail ; il veut l'interdiction du glyphosate dans les trois prochaines années. Eh bien moi, je vous propose que l'on se mette ici au travail, cette nuit. La population est ici, dans l'hémicycle, et veut l'interdiction du glyphosate, comme le ministre l'a rappelé. Le peuple, c'est nous tous ! Cette nuit, les représentants du peuple à l'Assemblée nationale peuvent eux aussi décider, et pas seulement le Président de la République, et pas seulement le Gouvernement au travail : ils peuvent décider que le glyphosate aura disparu dans trois ans.