Aucun sujet ne mérite que nous nous fassions la leçon : or, tel a été le cas, surtout de ce côté de l'hémicycle. J'essaierai de vous répondre à mots choisis et avec sincérité sur ce sujet très important.
Peut-être allez-vous bondir. Je ne suis ni juriste ni médecin mais j'ai effectué de nombreuses recherches et j'ai longtemps travaillé au contact de la profession agricole. À ce jour, que je sache, et en dépit du jugement intervenu aux États-Unis – lequel ne nous a rien appris de plus, sur les aspects sanitaires en tout cas, que ce que nous savions lors du débat en première lecture – , il n'y a pas d'urgence sanitaire. Je pèse mes mots.
Certes, la question du principe de précaution se pose. Des incertitudes subsistent touchant les études sur lesquelles se sont fondés le CIRC – Centre international de recherche sur le cancer – , comme d'autres agences. Quant à l'étude qui incrimine le plus le glyphosate, elle a été interprétée de deux façons différentes par des chercheurs différents. Je vous vois faire non de la tête.