Cet article et vos arguments révèlent encore bien des points de désaccord. Par ce dispositif, vous faites bien la danse du ventre aux marchés financiers. J'entends l'argument selon lequel la finance crée des emplois, notamment de traders. Mais puisqu'il vous est possible d'évaluer le nombre d'emplois créés par la finance, vous devriez pouvoir déterminer le nombre d'emplois détruits par les exigences et les appétits sans bornes de la finance !
Vous le savez, les marchés financiers exigent régulièrement des taux de rendement à deux chiffres, qu'aucune entreprise ne peut décemment produire, au risque de mettre en péril son propre équilibre. En vingt ans – la temporalité souvent utilisée par Bruno Lemaire pour ses explications –, les dividendes ont explosé, dépassant les 200 %. La finance détruit les emplois, mais vous lui déroulez le tapis rouge. Nous préférerions que vous réserviez cet honneur à l'industrie. Pas n'importe laquelle, bien sûr : nous avons parlé de planification écologique, plus adaptée aux enjeux du XXIe siècle. C'est, rappelons-le, l'objectif fixé par le projet de loi PACTE.