Monsieur de Courson, que, pour une fois, la France soit en avance en matière d'innovation, ça ne me dérange pas, à condition que cela se fasse dans de bonnes conditions. Nous parlons ici d'un marché en pleine expansion, qui fait rêver car il incarne peut-être l'avenir des transactions mondiales mais fait également peur car on s'interroge sur le type de transactions que peuvent cacher les échanges de cryptomonnaie.
Avec ce projet de loi, nous choisissons d'aller de l'avant plutôt que de réagir comme on le fait traditionnellement à coup de régulation et d'interdictions. En agissant comme cela, nous aurions certes un très beau marché, bien encadré, mais il serait désert, car les gens choisiraient d'aller ailleurs.
L'autre solution serait d'opter pour le laisser-faire, ce qui, personnellement, ne me convient pas, car ce marché peut en effet être un espace de blanchiment. Entre ces deux positions, dans l'esprit de ce projet de loi, nous avons choisi de miser sur la responsabilisation des acteurs, en leur proposant un visa, optionnel, dont on souhaite qu'il s'impose progressivement comme un vrai label de qualité mondiale pour les cryptomonnaies. Je soutiens donc fortement cet article qui constitue à mes yeux une « innovation innovante ».