Monsieur le ministre, je ne peux pas vous laisser partir sans vous interroger sur la recherche publique – qui me tient particulièrement à coeur – et rebondir sur la question posée par notre collègue Zivka Park.
Lors des procédures d'autorisation de mise sur le marché, les industriels produisent leurs propres études scientifiques, notamment en ce qui concerne les additifs et autres substances de ce type. Au cours de nos auditions, nous nous sommes aperçus que la recherche publique est souvent – pour ne pas dire toujours – à la remorque, qu'elle court derrière la recherche privée. Or, quelques années après une autorisation de mise sur le marché, on se rend souvent compte que l'innocuité déclarée dans les dossiers n'est pas si évidente que cela et qu'elle est même parfois remise en question.
Ce n'est pas tant une question qu'une requête. Pour faire face à la puissance financière d'un secteur agroalimentaire qui réalise 180 milliards d'euros de chiffre d'affaires, nous devons avoir une recherche publique capable de faire le contrepoint aux études produites par les groupes, de les valider ou de les invalider. Quel est votre avis sur le sujet ?