Le Gouvernement entend bien développer le PEA-PME, mais en s'assurant que l'avantage fiscal qu'il représente ne donne pas lieu à des abus.
Nous avons donc deux options. Soit il est possible de passer par un conseiller financier, c'est-à-dire un intermédiaire financier non bancaire, qui va pouvoir proposer des comptes-titres mais, par définition, pas de comptes-espèces, lesquels sont réservés aux banques. Cela signifie que le montant d'espèces déposées sur le compte ne pourra pas être contrôlé, sachant que le PEA-PME est plafonné à 75 000 euros. Il s'agit donc de faire une confiance absolue aux intermédiaires financiers, ce qui me paraît une option excessivement risquée, même si elle est techniquement envisageable, eu égard aux avantages fiscaux qui sont en jeu.
Dans le second cas de figure – celui où l'on passe par les banques –, le problème est inverse : il existe un compte-espèces mais pas de compte-titres, et donc aucun moyen pour l'État, dans un régime purement déclaratif, de contrôler les plus-values, a fortiori pour des entreprises qui, dans leur grande majorité, ne sont pas cotées.
Dans une logique de libéralisation absolue fondée sur la confiance entre les acteurs, tout ceci peut se défendre. J'estime pour ma part qu'au regard des avantages fiscaux concédés, l'État doit garder la possibilité d'un contrôle strict des mouvements d'actifs. D'où ma demande de retrait.