Cet amendement a une importance capitale à l'arrivée de l'hiver. Les dépenses en énergie des Français pèsent désormais beaucoup trop lourd dans le coût de la vie. Ce poste est déjà l'un des plus importants, et le Gouvernement voudrait encore sanctionner nos compatriotes ? Chaque jour, de nouveaux coups sont portés à leur porte-monnaie. Certes, cela viendra peut-être combler un peu les dépenses de l'État, mais est-ce bien encore aux Français de payer pour des ambitions gouvernementales mal calculées ? Est-ce à eux de rogner sur leur pouvoir d'achat ? Non ! Doublement non, car vous ne semblez pas comprendre le calcul le plus simple selon lequel moins de pouvoir d'achat égale moins de croissance !
Je veux dire un mot des privatisations. Quelle est la stratégie du Gouvernement pour faire passer la pilule et vendre des entreprises publiques ? Les ventes d'Engie, d'Aéroports de Paris et de la Française des jeux sont censées apporter le soutien nécessaire à l'innovation de notre pays. En réalité, le Gouvernement dérégule sans vision d'avenir. « Entrez dans le joyeux monde de la dérégulation ! » nous dit-il, celle-là même qui ne vous apportera rien.
Prenons l'exemple de la Française des jeux. Cette entreprise verse à l'État 90 millions d'euros de dividendes chaque année ; elle sera vendue pour 3,5 milliards d'euros, avec un monopole de vingt-cinq ans. Combien cette vente rapportera-t-elle à l'État ? Zéro euro à long terme. Ce calcul ne fera gagner à l'État aucun argent, en raison des fortes marges de croissance de l'entreprise qui rendent les résultats de cette opération nuls.
Prenons encore l'exemple d'Aéroports de Paris, qui est une entité particulière. Si, effectivement, l'État n'a pas à gérer les boutiques des aéroports de Paris, ou ses magasins, comme cela a été dit par un rapporteur, il est indéniable qu'il n'est pas possible de se dessaisir de tous les actifs d'Aéroports de Paris sans réaliser un diagnostic, car ils comprennent un grand nombre de terrains comportant des plus-values latentes.