Monsieur le ministre, vous avez pointé à juste titre plusieurs contradictions chez nos collègues du groupe Les Républicains, notamment sur la question des privatisations. J'ai bien entendu ce que vous avez dit, madame Louwagie, mais dans ma région, nombre de vos amis sont à l'oeuvre pour accélérer les processus de cette nature ; ce que vous dites ne peut que me surprendre. Vous avez dit une chose vraie, à savoir – je le dirai avec mes mots – que ce texte ressemble à la barbe du Capitaine Caverne : on y trouve tout un attirail très divers de mesures très libérales. Au fil de son examen, il en est sorti de nouvelles, et j'espère que nous n'aurons pas la surprise d'en découvrir d'autres à l'occasion du débat en séance. Ces arguments de forme peuvent conduire à rejeter ce projet de loi.
Pour notre part, nous combattons ce texte et ne le pensons pas bienvenu car il contient beaucoup de mauvaises réformes. C'est pour ces raisons de fond, par opposition à la philosophie de ce projet de loi, que nous voterons cette motion de rejet. Nous ne trouvons pas qu'il faille aller plus loin, bien au contraire : nous nous opposons aux privatisations – des opérations parfois risquées, comme vous l'avez à juste titre souligné dans votre intervention – , et à la dérégulation qui constituent le socle de ce texte.