Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission spéciale, mesdames et messieurs les rapporteurs, chers collègues, si le projet de loi PACTE que nous allons examiner ensemble était à la hauteur des ambitions qu'il affiche, il ferait bien davantage parler de lui. Si la France se dotait aujourd'hui des moyens d'adapter véritablement l'entreprise aux enjeux du XXIe siècle, cela se saurait. Le monde entier la regarderait, comme il la regarde à chaque fois qu'elle tient son rang. Car la France est regardée à travers le monde, et ce qu'elle décide est partout médité. Son peuple a toutes les ressources et tous les savoir-faire nécessaires pour être la locomotive qui pourra nous faire bifurquer sur une voie nouvelle ; nous pouvons imaginer un grand changement de paradigme à mettre en partage. Évidemment, et bien malheureusement, il n'est pas ici question de cela. Je crois pouvoir dire que le projet de loi PACTE manque une considérable occasion, ce que je regrette sincèrement et profondément.
Avant de dire précisément pourquoi, je tiens à saluer la bonne tenue de nos débats en commission spéciale, le travail de sa présidente et de son rapporteur général, ainsi, monsieur le ministre, je dois le dire, que la qualité de nos échanges. Il faut dire que jusqu'à ce que vous finissiez par vous impatienter ou par manquer d'arguments – je laisse chacun libre de son appréciation – , vous avez fait preuve d'une grande disponibilité pour la confrontation des idées, toujours utile à la compréhension des enjeux qui nous occupent.