Quand vous affirmez que vous allez rendre 6 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux Français, vous leur mentez tout en les regardant droit dans les yeux, puisque vous ne comptez pas dans ce calcul les deux milliards que vous allez économiser avec la désindexation des pensions de retraite sur l'inflation.
Pire : cette désindexation est un scandale, car vous faites croire que les retraités ne travaillent pas, alors qu'ils ont travaillé durement et donné tout leur effort à la nation.
Vous spoliez les retraités, vous rompez avec le principe de la répartition. C'est un scandale absolu. Mais peut-être l'idée de M. Macron est-elle de créer des fonds de pension pour mettre fin au principe de la répartition ? En réalité, vous le savez très bien, la répartition repose sur la confiance. Or, vous sacrifiez la confiance à l'égard des jeunes générations, qui se diront : si un gouvernement comme celui-là est capable de désindexer les pensions de retraite, cela signifie qu'on ne peut plus croire en la répartition.
Pis, vous ne traitez pas la question de la concurrence déloyale. Vous pouvez multiplier les rustines pour les PME, mais notre pays accueille 500 000 travailleurs détachés et nos artisans doivent faire face, en France, à des entreprises qui ne paient pas les charges sociales, ce qui, vous le savez très bien, pose un énorme problème. Les travailleurs détachés sont de plus en plus nombreux. Emmanuel Macron n'a absolument rien obtenu de sérieux à Bruxelles ; il s'est une fois de plus couché devant ses partenaires.
Il y a quelque chose de plus grave encore. Emmanuel Macron, alors ministre de l'économie, avait organisé le pillage d'Alstom, de Technip, de Lafarge