Vous serez tenté de répondre sur la nécessaire adéquation entre les emplois et les formations, ce qui est une partie de la réponse. Mais le mal est en fait bien plus profond, et la vraie question concerne la valeur travail et, pour certains, l'envie de travailler. Mon propos n'est pas de stigmatiser, d'autant plus que j'ai connu le chômage à deux reprises dans mon parcours professionnel : je sais d'expérience qu'il ne suffit pas de traverser la rue pour s'en sortir, mais il faut comprendre l'enfer qu'ont connu les acteurs touristiques cet été pour recruter.
Monsieur le ministre, nous sommes au début de l'examen de ce texte, qui sera, dans le cadre de la navette, nécessairement enrichi. Comptez-vous – ce que vous pouvez faire par voie d'amendements gouvernementaux – adapter notre législation, afin de permettre à tous ces secteurs d'activité, dont les offres d'emploi ne sont pas pourvues, de recruter rapidement ? C'est une question essentielle pour les petites entreprises sur le terrain.