Monsieur le ministre, vous avez fait appel tout à l'heure à la raison, mais vous ne comprenez pas que l'on puisse s'opposer au texte, et ce depuis cet après-midi. Or, la raison de son échec programmé – comme de celui de nombreux autres adoptés depuis le début du quinquennat – réside dans l'écart entre votre discours et la réalité, lequel se creuse de façon abyssale.
L'article 1er en est une parfaite illustration. Vous promettez, sous couvert de simplification, de transformation et de modernisation, de mieux répondre aux enjeux des entreprises, mais si on considère concrètement la situation, tout ce que vous promettez, ce sont des efforts douloureux demandés aux CFE, dont les conséquences concerneront d'abord les territoires, au plus près des entreprises.
Contrairement à ce que disait tout à l'heure un orateur de la majorité, il est impossible de garantir la conservation d'une qualité de conseil et de proximité identique pour toutes nos entreprises avec moins de gens. Ces efforts que vous demandez dans les territoires, si vous voulez être crédible, commencez par les imposer à votre administration centrale, et reparlons-en après !