Je vous ai bien entendu, monsieur le ministre, mais vos propos ne m'ont pas entièrement convaincu.
En effet, nous n'avons aucune garantie que les CFE existant seront maintenus et transformés en un CFE unique. Vous nous dites que les chambres de commerce pourront maintenir un accompagnement. Elles ne sont pourtant pas seules. Avouez que votre raisonnement est un peu hypocrite.
En réalité, vous renforcez CCI France, forcément au détriment des territoires. Demain, les chambres de commerce n'auront plus les moyens de maintenir un accueil physique dans les territoires.
Pendant des années, je me suis battu pour que la chambre de commerce de la côte d'Opale ait une implantation, ce qui n'était pas le cas. Aujourd'hui, celle-ci a considérablement amélioré la vie des créateurs d'entreprise et des entreprises – les CFE ne comptent qu'un quart de créateurs, les trois quarts des visiteurs restants rassemblent des entreprises qui ont besoin d'effectuer certaines formalités.
Si vous diminuez les crédits des chambres de commerce, celle de mon territoire n'aura plus d'accueil physique. Dans ces conditions, maintenir l'accompagnement apparaît largement comme un voeu pieux. Surtout, ces mesures ne sont pas suivies d'effet dans le projet de loi de finances.
Je ne vous fais donc pas confiance sur ce point, à moins que vous ne renonciez à diminuer les crédits des chambres de commerce et que vous ne disiez clairement, ce soir, que vous maintenez les CFE soit tels qu'ils existent aujourd'hui, soit en leur donnant une vocation plus large.