Intervention de Christophe Di Pompeo

Séance en hémicycle du mercredi 26 septembre 2018 à 15h00
Accord de dialogue politique et de coopération entre l'union européenne et cuba — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Di Pompeo :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je tiens d'abord à remercier le rapporteur pour la qualité de son travail. Vous avez dressé un panorama complet de la situation à Cuba, au niveau tant politique qu'économique, et j'ai lu votre rapport avec beaucoup d'intérêt et de plaisir.

C'est vrai, Cuba a une place particulière dans l'imaginaire français empreint d'admiration, parfois d'incompréhension, mais toujours de passion.

L'accord dont nous discutons ce soir est sensible par certains aspects, mais se veut fondamental dans la construction entre l'Europe et Cuba, entre Cuba et la France. Il marque un véritable tournant puisqu'il nous offre une occasion réelle d'accroître les échanges politiques, culturels et commerciaux entre Cuba et l'Union européenne en général, entre Cuba et la France en particulier.

Il intervient dans un contexte de revirement de la diplomatie américaine à l'égard de la République cubaine et dans un contexte d'activité offensive de la diplomatie française pour élever le niveau de nos relations. Faut-il rappeler que la première visite d'un chef d'État occidental à la Havane depuis 1959, le 11 mai 2015, était celle d'un Président de la République française ?

Je suis intimement convaincu que la France a un rôle majeur à jouer pour faire progresser le dialogue politique avec Cuba dans une relation constructive et orientée vers l'avenir. Je le pense, car il n'y a pas de passif entre nos deux pays. Je dirais même que la France a toujours été avant-gardiste en matière de main tendue à la République de Cuba.

Bien sûr, la question de la démocratie et celle des droits de l'homme revient régulièrement lorsque l'on parle de Cuba. C'est normal. Mais, étrangement, nous sommes plus exigeants avec ce pays qu'avec d'autres qui bafouent les droits de l'homme et entretiennent des relations commerciales fortes avec la France.

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