L'accord que nous examinons favorisera le dialogue politique, mais également les relations commerciales, économiques et sectorielles. J'insiste particulièrement sur ces dernières, car elles peuvent constituer pour les entreprises et les salariés de nos deux pays une véritable chance dans le nouveau contexte d'ouverture économique de La Havane.
Sur ce dernier point, les objectifs mentionnés dans le document sont assez précis : renforcer les relations commerciales et économiques, notamment par une incitation au dialogue sur les questions commerciales et l'encouragement d'une intensification des échanges commerciaux ; favoriser l'intégration de Cuba dans l'économie mondiale ; encourager le développement et la diversification du commerce intrarégional, ainsi que les échanges commerciaux avec l'Union européenne ; renforcer la contribution du commerce au développement durable, y compris dans ses aspects environnementaux et sociaux ; soutenir la diversification de l'économie cubaine et la promotion d'un climat propice aux affaires ; encourager l'accroissement des flux d'investissement par l'instauration d'un environnement attrayant et stable. Et cela grâce à un dialogue cohérent visant à améliorer la compréhension et la coopération sur les questions d'investissement, et à encourager un régime d'investissement non discriminatoire.
Aujourd'hui, nos échanges commerciaux réciproques sont trop peu nombreux, même si une soixantaine d'entreprises françaises sont d'ores et déjà présentes sur le territoire cubain. Mais cet accord se présente bel et bien comme une chance, car, en décidant de remettre en cause l'ouverture des relations commerciales entre Cuba et les États-Unis, l'administration Trump nous ouvre de nouvelles perspectives de développement et de coopération.
En matière d'économie et de tourisme, bien évidemment, mais aussi en matière culturelle, en matière médicale – nous qui avons des systèmes de santé parfois si proches – et en matière universitaire, nous avons beaucoup à apprendre des particularismes cubains.
Alors que le Venezuela et la Chine sont aujourd'hui les premiers partenaires commerciaux de l'île, les États membres de l'Union européenne, en particulier la France, ont tout loisir de monter maintenant sur le podium et d'accroître les échanges à visée économique et culturelle.
C'est par ce biais que pourront s'opérer parallèlement d'autres avancées significatives encore plus importantes et touchant aux libertés individuelles et aux droits de l'homme.
Oui, je pense que l'accord va dans le sens historique d'une construction nouvelle et positive. Grâce à lui, la République de Cuba entre enfin par la grande porte dans le monde de nos partenaires contractuels.
Jusqu'à présent, Cuba était le seul pays latino-américain qui n'était pas lié par un accord de coopération avec l'Union européenne. Si nous le décidons, ce sera demain un partenaire à part entière de l'Europe et de la France.