Une progression annuelle de près de 10 % a conduit Pernod Ricard à ouvrir dès 2007 un nouveau site de production à Cuba. Aujourd'hui, il produit quinze fois plus de rhum cubain, soit 41 millions de litres, vendus partout dans le monde, sauf aux États-Unis.
Les entreprises françaises savent travailler avec Cuba sans se couper des États-Unis, ce voisin qui n'interdit pas les échanges et les investissements à Cuba, mais qui exige des précautions que les groupes français comme Accor ou Air France respectent. L'accord de dialogue avec Cuba intervient au meilleur moment, alors que les États-Unis sont en retrait et que la Chine et la Russie se réveillent et se repositionnent économiquement à Cuba, mais accusent un léger retard. L'Union européenne, par son histoire, trente ans après la chute du mur de Berlin, sait que le développement économique et les échanges commerciaux permettent aussi d'ancrer la démocratie et le pluralisme.
Aujourd'hui, Cuba reste une promesse, avec des besoins très importants dans des secteurs clés où les Français comptent de grands acteurs : le tourisme, le transport, l'énergie, l'eau et l'assainissement, l'agroalimentaire, la santé, la construction... Trop longtemps, cette île s'est refermée sur elle-même et a subi l'isolement, prenant du retard dans son développement. Soyons aujourd'hui présents pour accompagner son retour et profitons du redémarrage de son économie !
Certains signes sont encourageants : le projet de constitution cubaine, présenté récemment, évoque le socialisme à la place du communisme, le libéralisme économique, le droit de propriété, l'ouverture de certaines questions de société et la création de postes de Président de la République et de Premier ministre, qui sont de nouveaux pas vers la normalisation et la démocratie.