Monsieur le ministre, j'ai bien entendu dans votre propos que vous avez étudié la situation d'assez près. Cela étant dit, mes inquiétudes demeurent parce que vous nous parlez d'une réduction globale de 10 %, qui sera répercutée de manière diverse. Alors que les coûts des entreprises de presse augmentent, vous réduisez leurs recettes sans les compenser : cela m'inquiète pour un certain nombre de titres de presse qui sont déjà en grande difficulté, à l'heure où des manoeuvres de concentration se poursuivent dans la presse, posant des questions démocratiques lourdes. Pour certains titres fragiles, cela risque de les faire basculer dans des difficultés encore plus importantes. Or, monsieur le ministre, les dispositifs d'aide à l'investissement dans le numérique existant pour la presse reposent sur un principe : l'entreprise doit investir avant que l'État n'abonde. Il s'agit d'un véritable noeud coulant pour des entreprises souvent en difficulté. La presse quotidienne régionale et la presse régionale tout court sont chaque semaine, chaque jour, plongées dans les difficultés : je suis inquiet de voir que vous n'avez pas pris la mesure de la compensation nécessaire.