Monsieur le ministre de l'économie et des finances, nous sommes en train de faire une belle loi pour nos entreprises, pour leur croissance, et pour les inscrire dans un avenir durable. Cet avenir est entre les mains de nos jeunes auxquels il faut dire qu'ils peuvent entreprendre. Il faut qu'ils osent. Ils doivent savoir qu'ils peuvent entreprendre et, en conséquence, dès l'école, ils doivent être initiés à l'esprit d'entreprise.
Je propose l'inscription d'un module de participation à un projet entrepreneurial dans le cursus scolaire, pour faire vivre aux élèves une expérience de mini-entreprise. Cela existe déjà grâce au réseau « Entreprendre pour apprendre » qui permet d'établir un lien étroit entre le monde de l'entreprise et l'école tout au long d'une année scolaire. Dans ce cadre, un groupe de jeunes de quatorze à vingt-et-un ans, accompagné par un entrepreneur et un enseignant-formateur, s'essaie durant l'année scolaire à la création d'un projet entrepreneurial, de l'idéation à la commercialisation, en passant par le benchmarking. Tous les métiers de l'entreprise interviennent. L'expérience est particulièrement intéressante pour développer l'esprit d'entreprise des élèves.
L'amendement, qui complète le code de l'éducation, s'adresse évidemment au monde de l'éducation, mais il concerne également les entreprises. Il faut qu'elles fassent un pas vers l'école et qu'elles viennent dans nos établissements scolaires. Elles peuvent d'ailleurs bénéficier dans ce cadre des dispositions relatives au mécénat d'entreprise, et déduire de leurs charges les frais qu'elles engagent.
Les entrepreneurs de demain sont aujourd'hui à l'école. Les entreprises nous disent qu'elles ont du mal à trouver du personnel et des repreneurs. Nous devons les aider tout en faisant un geste en faveur de nos jeunes.