En fait, la croissance de la dépense en valeur est relativement proche de la prévision. Cependant, le Gouvernement corrige avec les prix à la consommation hors tabac. Il y a un an, il était prévu que les prix à la consommation augmenteraient de 1,1 %. Avec 1,8 %, l'inflation est donc supérieure de 0,7 point aux prévisions. Cet écart s'explique quasi-intégralement par les prix de l'énergie, notamment les cours du pétrole, au rôle considérable. En déflatant par un indice beaucoup plus élevé, on parvient évidemment à une croissance en volume plus faible.
Quel est le « bon déflateur », comme disent les conjoncturistes ? Le tableau figurant à la page 15 de notre avis comporte beaucoup de chiffres. Une alternative consisterait à corriger l'augmentation en valeur par ce qu'on appelle le prix du PIB, c'est-à-dire le prix de la production nationale, beaucoup moins affecté par la hausse des prix du pétrole que l'indice des prix à la consommation. En retenant ce déflateur, nous parvenons à une croissance en volume de 0,7 %.