L'article 7, qui concerne le développement du commerce extérieur et l'internationalisation de nos entreprises, ne comprend pas un grand nombre de mesures. Je regrette du reste que le texte n'en contiennent pas de plus fortes en la matière, même si je conçois qu'il ne soit pas simple d'imaginer des mesures supplémentaires, au moment même où une réforme de l'agence Business France est en cours. Je suis rapporteur spécial, chargé du commerce extérieur : mon avis personnel est que cette réforme, qui se passe bien, va dans le bon sens. Elle est d'ailleurs le résultat d'autres réformes, l'aboutissement d'un processus de clarification du soutien public à l'export.
Je tiens toutefois à souligner qu'il est urgent, monsieur le ministre, de mobiliser tous les acteurs, non seulement ceux de l'État, de l'agence Business France ou des autres partenaires publics et parapublics, mais aussi le monde des professionnels, les filières. Le déficit commercial est en effet un de nos plus mauvais indicateurs, il est le plus critique, surtout si on compare le déficit français – 63 milliards l'année dernière – à l'excédent du commerce extérieur allemand – 280 milliards : le différentiel est colossal.
Par-delà ce texte, le Gouvernement, en s'appuyant sur le Parlement, doit faire du commerce extérieur et de l'internationalisation de nos entreprises des priorités nationales. Je pense évidemment au PME et aux ETI – entreprises de taille intermédiaire : les grands groupes se débrouillent et sont déjà internationaux. Cette question n'est pas suffisamment entrée dans les consciences de la classe dirigeante politique française ni dans celles de la haute fonction publique, à l'exception de quelques hauts fonctionnaires, notamment de la Direction générale du trésor, dans les services traitant du commerce extérieur, et du Quai d'Orsay. Je tiens à le souligner ici avec force : ce sujet est majeur. Nous souffrons en effet aujourd'hui d'une perte de parts de marché très inquiétante, notamment sur le marché de l'Union européenne qui était notre marché naturel.
Monsieur le ministre, non seulement le groupe Les Républicains, mais l'ensemble de nos bancs attendent de votre part une mobilisation absolue. Je suis, de ce point de vue, rassuré par le fait qu'en commission spéciale, nous ayons rétabli la présence d'un député et d'un sénateur au conseil d'administration de Business France. J'ai été le premier député à siéger au CFCE – Centre français du commerce extérieur – , puis à Ubifrance. Le Parlement doit être présent dans la maison du commerce extérieur, au sein de la team à l'export. Je vous remercie de votre engagement sur le sujet.