Pour les CCI rurales qui appartiennent à des territoires en difficulté, la taxe affectée représente évidemment une part très importante des ressources. À l'inverse, elle ne représente que 18 % ou 20 % des ressources des CCI des métropoles. Pour ces dernières, ce n'est donc pas si difficile de basculer vers un financement par prestations : très honnêtement, les CCI de métropoles comme Lyon, Toulouse ou Bordeaux n'auront pas de problème à trouver des grands laboratoires, des grandes entreprises privées, pour financer leurs prestations. Pour la CCI d'Auch, dans le Gers, ou pour celle du Cantal, ce sera plus compliqué : j'en ai parfaitement conscience. J'ai été trois ans ministre de l'agriculture, j'ai sillonné tous les territoires ruraux en long, en large et en travers – ce qui a toujours été pour moi un immense plaisir – : je sais parfaitement que l'un des grands défis de la France pour les vingt-cinq années à venir est d'éviter la concentration des richesses, des activités et des emplois dans les grandes métropoles, afin de faire vivre, par l'emploi et par le travail, les territoires ruraux.