Nous nous sommes construits sur une base complètement différente de celle des Américains, qui se sont développés à leur manière – et d'ailleurs nous ne sommes pas toujours très reconnaissants à leur égard, mais c'est autre chose.
Comment donner un élan dans une telle situation politique ? L'espace financier public ne peut pas évoluer : on veut passer sous la barre des 3 % de déficit budgétaire, mais à quel prix se paie cet effort ? On est obligé de sacrifier l'emploi de je ne sais combien de milliers de personnes, dont nous avons pourtant besoin. Nous ne créons pas d'ambiance propice à susciter la joie d'aller de l'avant. Et comment essayer de récupérer de l'argent quand les circonstances nous contraignent à faire équipe avec les paradis fiscaux que sont le Luxembourg, Monaco, l'Irlande, les Pays-Bas et Chypre ?
Les projets dont nous parlons remontent aux Trente Glorieuses, et il en faudrait aujourd'hui de nouveaux, notamment autour de la transition énergétique.