On a laissé croire aux Français que l'on pouvait se passer des usines, des ateliers de fabrication et au passage des ouvriers. Nous avons payé très cher cette utopie néfaste. En l'espèce, c'est plutôt la famille politique à laquelle j'ai appartenu qui porte là une part de responsabilité, je le reconnais bien volontiers. Toutefois, de l'autre côté, l'obsession de taxer le capital – mot qui est comme frappé d'un stigmate en France – a aussi été une profonde erreur, qui nous a amenés à oublier que l'industrie, comme l'agriculture, est consommatrice de capital.