La part de la valeur captée par la grande distribution et les industries de l'agroalimentaire au cours des quarante dernières années est énorme : la marge des industriels a augmenté de 50 % et celle des grands distributeurs de 100 %. Dans le même temps, les agriculteurs ont plongé – ce n'est pas Sandrine Le Feur qui me démentira. Je pense qu'elle serait d'accord pour fournir des produits à l'Assemblée nationale en circuit court. (Sourires.) Il faut mener une réflexion globale : tout est intimement lié, la valeur s'est déplacée, notre mode de vie a changé. J'aimerais beaucoup que nous arrivions à repenser l'organisation de notre société, y compris la répartition du temps entre le lieu de travail et le domicile – notamment pour y préparer des repas corrects –, et le niveau de revenu des plus précaires. C'est tout un projet de société.