Cet automne, madame la secrétaire d'Etat, des milliers d'enfants handicapés se retrouvent sans accompagnant, exclus de fait de l'école. À leurs parents inquiets, vous avez prescrit un remède, il y a quinze jours, ici même : un numéro – 0800 730 123 – qui permettait de résoudre 80 % des cas dans les vingt-quatre heures. « Voilà la réalité », aviez-vous affirmé.
Ce serait donc plus rapide que La Redoute ou Amazon. L'auxiliaire de vie scolaire, même précaire, même sous-payée, même sous le seuil de pauvreté, serait livrée dans la journée.
Ce numéro, je l'ai noté ; des milliers de famille l'ont fait ; Cathy, à Abbeville, l'avait déjà noté. Son petit garçon est atteint d'autisme. Depuis la rentrée, elle se bagarre pour obtenir un accompagnant. Au rectorat, qui ne répond pas, elle adresse des courriers, bientôt des recommandés. Alors, votre numéro, c'était la bouée à laquelle elle se raccrochait.
J'ai là ses factures de téléphone : elle a appelé le 7 septembre à 15h02 – personne n'a décroché ; elle a essayé, de nouveau, à 15h38, puis à 16h49 ; le 11 septembre à 14h02, 14h42 et 17h02 ; le 12 septembre à 10h28 ; le 13 septembre à 10h04 –