Intervention de Anne-France Brunet

Séance en hémicycle du mardi 2 octobre 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Violences conjugales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-France Brunet :

Depuis les révélations de l'affaire Weinstein et les innombrables témoignages du mouvement #MeToo, les consciences se sont éveillées. Votre loi est un grand pas en avant ; nous avons pu en voir une application concrète le 25 septembre dernier dans l'Essonne.

Mais, aujourd'hui, une autre urgence demeure, un fléau qui gangrène nos foyers et touche l'intimité de nos couples – je pense à ce qui a été mis en lumière par la tragique histoire de Jacqueline Sauvage : les violences conjugales.

Vous avez, madame la secrétaire d'Etat, lancé un grand plan de lutte contre les violences conjugales et dévoilé en partie les contours de mesures qui s'annoncent ambitieuses. Ne rien laisser passer, tel doit être notre mot d'ordre.

La semaine dernière, de nombreuses personnalités, au premier rang desquelles Muriel Robin, ont pris position pour alerter l'opinion publique. Et pour cause : chaque jour, une femme meurt sous les coups de son conjoint ; l'année dernière, 123 femmes ont perdu la vie et près de 225 000 autres ont été victimes de ces violences. Cette tribune, que vous avez lue, j'imagine, est glaçante, et son message, sans appel : « Sauvons celles qui sont encore vivantes ! »

Le Président de la République a déclaré l'égalité entre les femmes et les hommes grande cause du quinquennat. Pourtant, cette année, ce sont encore près de 800 téléphones « grave danger » qui devraient être distribués. Ce sont là des chiffres que l'on ne veut pas connaître, ceux d'un féminicide.

Cette hécatombe conjugale ne peut nous laisser de marbre, et le vibrant appel qui a été lancé doit nous pousser, nous, la représentation nationale, à mettre un terme à cette énumération macabre. Quelles mesures avez-vous décidées, madame la secrétaire d'État ?

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