Madame la ministre des solidarités et de la santé, la population française vieillit et c'est une bonne nouvelle : nous vivons plus longtemps grâce aux progrès de la médecine.
Cependant, cette situation inquiète à plusieurs titres nos concitoyens. Nos aînés souhaitent rester à leur domicile le plus longtemps possible. C'est légitime. Bien souvent, l'intervention de leurs enfants ou d'un proche est nécessaire. Or, dans cet hémicycle, nous avons plusieurs fois souligné les contraintes fortes qui pèsent sur les aidants familiaux.
Des solutions de répit manquent et le développement d'autres formes d'hébergement est plébiscité. Ainsi, les résidences autonomie ou encore l'accueil familial offrent des réponses intéressantes, notamment pour les territoires ruraux comme la Pévèle.
Mais la question du financement se pose aussi. La Mutualité française a évalué à 2000 euros le reste à charge mensuel pour les personnes hébergées en EHPAD – établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. C'est une somme bien supérieure aux capacités de financement des personnes âgées.
Force est de constater qu'il faut revoir en profondeur la place de nos aînés dans notre société et les réponses que nous apportons à leurs besoins. Mais cette réflexion doit se faire en associant largement les professionnels, ces professionnels engagés qui ont vu leur métier évoluer et, dans certains cas, leurs conditions de travail se dégrader considérablement.
Nous le savons, madame la ministre, vous avez d'ores et déjà apporté des réponses pour faire face à l'urgence de la situation, mais il est absolument nécessaire de penser sur le long terme. Aussi, je souhaite connaître la méthode que vous entendez appliquer pour donner à nos aînés la place qu'ils méritent.