Nous avons écouté attentivement notre collègue Prud'homme. Cette loi risque d'être la loi des promesses déçues, monsieur le ministre. Alors que, avec les états généraux de l'alimentation, vous avez engagé depuis un an des débats, des échanges, des discussions à travers tout le territoire national, le niveau de tension entre les différents acteurs n'a jamais été aussi élevé qu'aujourd'hui. Même si je ne partage pas en tous points l'argumentaire de notre collègue Prud'homme, celui-ci a tout de même soulevé le fait qu'on ne peut pas parler agriculture en France sans que le Gouvernement nous expose sa vision de l'agriculture française ainsi que sa corrélation avec la politique agricole commune et la politique agricole dans le monde.
Pour notre part, notre vision est claire : une agriculture de production, qui nourrit avant tout les agriculteurs, avec une dimension haute valeur sociale, haute valeur environnementale et haute valeur nutritionnelle affirmée. C'est le triptyque que le groupe UDI, Agir et indépendants a défendu.
Nous ne voterons pas cette motion de rejet parce qu'il y a urgence et parce que votre texte contient malgré tout des avancées, monsieur le ministre ; du moins, certaines dispositions doivent être mises en oeuvre immédiatement. L'heure n'est plus aux palabres : nous en sommes au vote définitif. Je souhaite que votre texte obtienne plus de résultats que ne le laisse supposer le climat ambiant – je suis un peu marri que l'on entende plus Michel-Édouard Leclerc sur les ondes que vous, monsieur le ministre de l'agriculture, même si vous commencez à taper du poing sur la table, et vous avez bien raison !
Monsieur le président, nous ne voterons donc pas cette motion de rejet préalable ; nous nous y opposerons !