Nous pouvons craindre également pour la mise en place d'une gouvernance alimentaire tendant vers la qualité pour tous – pas seulement pour les plus privilégiés sur un plan culturel ou économique – , pour tous les enfants de notre pays, pour combattre des maladies comme le diabète de type 2 ou l'obésité dès l'enfance, dès la jeunesse. Comment expliquerons-nous aux générations à venir que nous avons reculé face à la perspective de réglementer le marketing alimentaire à destination des enfants de notre pays ? Comment l'expliquerons-nous ? Nous ne l'avions pas fait, nous n'avons pas été capables de le faire maintenant, c'est là un immense regret. Globalement, toutes les politiques volontaristes annoncées n'ont pas pu être menées.
Nous avions deux lignes rouges : la création d'un fonds d'indemnisation des phyto-victimes ; la régulation du foncier afin de favoriser le renouvellement des générations d'agriculteurs. Monsieur le ministre, nous avions une grande perspective : une seule santé pour les paysans, pour la terre, pour les consommateurs. Ce rendez-vous a été manqué mais nous continuons le combat et nous le continuerons à vos côtés, dans l'unité – espérons-le pour la France – de la politique agricole européenne, afin que la terre continue à nous nourrir, à nourrir tous les Français de manière égale, et pour que le travail de nos paysans soit reconnu.