Intervention de Monique Limon

Séance en hémicycle du mardi 2 octobre 2018 à 15h00
Équilibre dans le secteur agricole et alimentaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Limon :

Ensuite, la volonté de renforcer la qualité du contenu de nos assiettes, pour avoir une alimentation plus saine et plus durable.

Ce texte confère donc de nouveaux outils aux agriculteurs : avec une nouvelle architecture de la construction du prix et une proposition de contrat émanant d'abord des producteurs pour enfin recréer de la valeur au sein de la chaîne et leur permettre de vivre dignement des fruits de leur travail ; avec un accroissement des missions du médiateur, un assouplissement de la possibilité de renégociation des prix dans les contrats, le rôle conforté des organisations de producteurs dans la définition des indicateurs de coût de production.

Néanmoins, plusieurs volets importants restent encore à définir : je pense aux deux ordonnances relatives au relèvement du seuil de revente à perte et à l'encadrement des promotions. Ces mesures, particulièrement attendues par les professionnels, doivent être prises le plus rapidement possible. Il conviendra, bien évidemment, d'associer les parlementaires durant la phase de rédaction.

L'adoption de ce texte n'est qu'une étape ; nous devrons, dans les mois à venir, en lien avec le Gouvernement, rencontrer l'ensemble des filières, la grande distribution, les transformateurs, pour faire le point sur les engagements pris. Comme nous le disons depuis le début, la confiance n'exclut pas l'accompagnement et le contrôle.

Ce texte prend également en compte les nouvelles attentes des consommateurs avec en particulier : l'objectif de 50 % de produits de qualité, dont 20 % de produits bio, dans la restauration collective d'ici à 2022 ; l'interdiction de certains contenants alimentaires dans un souci de sécurité sanitaire, tout en permettant aux entreprises de se transformer ; le renforcement de la prise en compte du bien-être animal, sans stigmatiser les agriculteurs – à cet égard, je dois préciser que, pour ma part, j'ai rencontré de nombreux éleveurs et pourtant aucun éleveur maltraitant. Ce texte comporte, enfin, de nombreuses mesures tendant à réduire l'utilisation des produits phytosanitaires, à travers la séparation de la vente et du conseil, l'élargissement de la définition des néonicotinoïdes ou l'encadrement de la publicité.

Je ne reviendrai pas, pour ma part, sur la polémique autour de la non-inscription de l'interdiction du glyphosate dans la loi.

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