Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du mardi 2 octobre 2018 à 21h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Vous souhaitez modifier la composition de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations en accroissant encore le nombre des représentants de l'État directement nommés par Bercy, cela sous prétexte de moderniser la composition de la commission. On essaie de nous rassurer en nous disant que cette recomposition respectera son identité, notamment le rôle spécifique confié par la loi au Parlement.

Je vous avoue que je vois assez mal en quoi modifier ainsi la composition de la commission de surveillance contribuerait à sa modernisation. L'exposé des motifs ne me convainc pas, ne faisant que masquer la volonté de Bercy de mettre la main sur cette institution historiquement placée sous le contrôle du Parlement. Je me permets de le rappeler, la CDC est au service de l'intérêt général et du développement économique du pays et si elle doit, bien sûr, veiller à s'adapter à l'évolution du contexte économique et social, c'est uniquement dans la poursuite de cet objectif de service.

Son adaptation à de meilleurs standards en matière de gouvernance d'entreprise, défendue par votre gouvernement, me semble parfois un peu hypocrite. Je ne crois pas qu'on dirige une institution publique de la même manière qu'une grande entreprise.

L'introduction d'une parité forcée des membres de cette commission est la cerise sur le gâteau. Je dois avouer que je suis assez sceptique : la discrimination positive n'a jamais été un succès. Le recrutement doit se faire avant tout sur les compétences. Que l'on se rassure, les femmes compétentes ne manquent pas !

Voilà pourquoi je propose la suppression de cet article.

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