Nous aurons un long et beau débat à ce sujet demain, monsieur Potier. Il y a, derrière le texte que nous examinons en ce moment, deux questions fondamentales.
Première question : quelles doivent être les places respectives de l'État et des entreprises dans l'économie ? Je pense qu'il est indispensable de redéfinir ces places respectives. Chacun sur ces bancs aura évidemment sa propre vision. Les débats ont d'ailleurs déjà montré que nous avions des visions différentes.
Pour ma part, je pense, et je l'assume, que la place de l'État dans l'économie française doit être profondément redéfinie, que l'État n'est pas toujours un bon actionnaire, qu'il n'exerce pas toujours correctement son pouvoir d'actionnaire, qu'il n'assume pas nécessairement de la meilleure manière les éventuelles responsabilités de contrôle ou de direction qui lui reviennent, parce qu'il ne dispose plus forcément des outils, des compétences ou des talents nécessaires à cette fin.