Monsieur le député, vous m'interrogez légitimement sur la sécheresse qui touche notre pays ainsi qu'une grande partie de l'Europe. Le rôle de l'État est bien évidemment d'anticiper la période hivernale et de donner de la visibilité aux éleveurs : c'est ce que nous faisons. J'ai demandé il y a quelque temps aux préfets de dresser un état précis des stocks et des besoins des différents agriculteurs. Concernant la trésorerie des exploitations, nous donnons aussi de la visibilité aux éleveurs en leur permettant d'anticiper et d'acheter dès maintenant le fourrage qui pourrait leur manquer.
Nous avons annoncé, dès la fin juillet, un ensemble de mesures comme l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti. De plus, pour soulager la trésorerie des agriculteurs, le premier versement des aides 2018, qui interviendra mi-octobre, c'est-à-dire dans une dizaine de jours, sera majoré, sur le pilier 1 comme sur le pilier 2, de près de 20 %. Enfin, des cellules d'identification ont déjà été installées dans toutes les préfectures pour accompagner les exploitations en difficulté. Les retours arrivent actuellement au ministère : nous avons déjà reçu plus de vingt-quatre demandes d'indemnisation au titre des calamités agricoles. Nous travaillons sur ce dossier exploitation par exploitation, pour accompagner les éleveurs. Le Gouvernement, sur ce sujet, est totalement mobilisé.
Sur un plan plus structurel, face à la récurrence des aléas liés au changement climatique, nous travaillons avec mon collègue François de Rugy, dans le cadre des Assises de l'eau, à des solutions pérennes pour une meilleure utilisation de cette ressource précieuse, bien utile, lors d'épisodes climatiques comme celui-là, à l'ensemble de nos agriculteurs.