Je l'ai déjà déclaré l'année dernière devant vous tous, l'ajustement des contrats aidés a été brutal dans les territoires d'outre-mer. C'est du reste parce qu'il a tenu compte des spécificités et des difficultés de ces territoires, que le Gouvernement a décidé d'y maintenir un nombre de contrats aidés beaucoup plus important.
Les spécificités des territoires ultramarins sont défendues au sein du Gouvernement et y sont entendues. Ainsi, la fongibilité des enveloppes y rend l'exercice plus souple. Une majoration est également prévue dans les territoires d'outre-mer par rapport à l'Hexagone. De plus, les contrats aidés sont encore possibles dans le secteur marchand outre-mer alors que ce n'est plus le cas dans l'Hexagone. Nous prenons donc bien en compte les spécificités ultramarines.
Je suis d'accord avec vous, c'est d'emploi durable qu'il faut parler : c'est ce qu'attendent de nous les jeunes ultramarins. C'est la raison pour laquelle j'ai travaillé sur l'écosystème des aides économiques outre-mer : 2,5 milliards d'euros aident les entreprises à faire face à toutes ces difficultés et, surtout, à mieux se développer dans ces territoires et dans leur bassin maritime. Muriel Pénicaud et moi-même avons également travaillé sur la formation et l'apprentissage des jeunes ultramarins : 700 millions d'euros y seront consacrés dans les quatre années à venir. Ces territoires doivent désormais se mobiliser pour définir les secteurs porteurs et répondre à leurs besoins. Nous y veillons.
L'engagement de l'État outre-mer se traduit également par des investissements très importants en matière d'infrastructures. Je donnerai un seul exemple : Agnès Buzyn a décidé de consacrer 1 milliard d'euros aux hôpitaux des territoires d'outre-mer, pour y améliorer l'emploi et les conditions de travail. Nous maintiendrons l'effort en 2019.