Bref, c'est un texte qui va modifier en profondeur le logement français – nous sommes d'accord sur ce point, monsieur Peu – mais je suis pour ma part convaincu que ce sera pour le meilleur.
Si la procédure d'élaboration du texte a donc été exceptionnelle, votre motion de rejet préalable, elle, est assez traditionnelle. Vous l'avez défendue avec la verve que l'on vous connaît, monsieur Peu, mais peut-être avec un esprit moins constructif qu'en commission et des mots un peu exagérés – peut-être est-ce la règle de l'exercice.
Ce projet de loi ne bafoue rien. Il n'est ni une récession, ni un détricotage. Il engage une véritable transformation du logement en France, et le fait avec des méthodes que vous désapprouvez, ce qui est tout à fait votre droit ; mais reconnaissons qu'il fait beaucoup.
Sur la forme, puisque je laisserai d'autres collègues vous répondre davantage sur le fond, entre votre groupe et celui des députés socialistes et apparentés, ce sont quatre-vingts amendements qui ont été adoptés. Peut-être un ou deux d'entre eux sont-ils passés à la trappe de la CMP, mais c'est la règle du jeu. Beaucoup d'amendements de la majorité ont connu le même sort et le Sénat a dû, lui aussi, faire des compromis. Mais ne dites pas que vous n'avez pas été écoutés en commission…