Vous encouragez la sur-densification, dérégulant là où les concentrations nuisent déjà à la qualité de vie. Les Français attendent pourtant l'aménagement de quartiers vivables.
Vous omettez le besoin de proximité et de territorialisation des politiques publiques du logement. De ce point de vue, le regroupement des bailleurs à partir de 12 000 logements n'est pas opportun. Le compromis auquel la CMP est parvenue nie les réalités de terrain. Un amendement a même supprimé la prise en considération des territoires de montagne ou à faible densité ! Seules les grandes métropoles sont privilégiées par votre politique. À elles seules est réservée, par exemple, l'expérimentation de contrats intelligents pour mutualiser les obligations résultant de la loi SRU.
Vous ne préparez pas le pays en adaptant le parc de logements au vieillissement de la population. Vous auriez dû maintenir le pourcentage de 100 % de logements accessibles aux personnes handicapées comme socle de base, et y prévoir une part de logements véritablement promis à évoluer grâce à des incitations financières. La production neuve collective ne représente que 1 % du parc total de logements en France. Il aurait été préférable de faire en sorte que cette part, soutenue par les finances publiques, puisse s'adapter aux besoins des Français. À terme, le coût de l'évolutivité du logement sera plus important que s'il avait été intégré à l'origine de la construction, et il fait peser un risque financier sur l'investisseur potentiel. Résultat assuré : construire moins, et plus cher !