On peut s'interroger sur l'apport de capitaux étrangers dans les aéroports français, même quand on est de sensibilité libérale. La privatisation pose en effet le problème de la maîtrise d'infrastructures essentielles.
D'autre part, alors que le transport aérien s'est fortement développé ces dernières années, ce passage au privé, s'il permet un apport immédiat de capitaux, suppose des pertes de ressources pour le futur. Le développement financier – et, potentiellement, de la spéculation sur de tels biens – contrevient donc à l'intérêt public de long terme.
Pour notre part, nous réaffirmons notre souhait d'une économie concurrentielle sur les vols, mais avec le maintien des infrastructures dans la sphère publique, ce qui suppose à tout le moins un contrôle étroit des conditions de cession.