Avec les articles 44 à 50 de votre projet, vous organisez la privatisation pure et simple d'Aéroports de Paris. Cette vision court-termiste et financiarisée de notre économie s'oppose au nécessaire patriotisme économique et enraciné, seul à même de redresser l'économie française et de faire baisser le chômage.
Vous avez besoin d'argent et les marges de manoeuvre bruxelloises sont extrêmement faibles, pour ne pas dire inexistantes. Vous avez donc choisi la stratégie de la fuite en avant, qui aboutit à brader le patrimoine économique des Français. En effet, Aéroports de Paris est une entreprise construite, au fil des décennies, grâce à l'argent des Français. Elle appartient donc à notre patrimoine commun. En outre, cette entreprise est excédentaire et rapporte donc de l'argent à l'État en sa qualité d'actionnaire.
Enfin, et ce dernier point est loin d'être mineur, Aéroports de Paris constitue la première frontière de notre pays. Même si je sais que vous allez me rétorquer que les forces de police et de gendarmerie continueront d'assurer en partie la sécurité du site, les logiques financières, qui sont bien souvent les seuls guides des grands investisseurs privés, font craindre une baisse notable du niveau de sécurité.
On ne transige pas avec la sécurité de nos compatriotes. Cette privatisation, comme celles d'ENGIE et de la Française des jeux, est un non-sens économique, sécuritaire et patriotique, et nous proposerons donc des amendements visant à la suppression de ces articles.