Ici, nous vous demandons le minimum syndical : quelques garanties pour les salariés qui – je peux vous l'assurer pour les avoir longuement rencontrés – sont extrêmement inquiets.
Pourquoi le sont-ils, monsieur Le Maire ? Parce qu'en 2005, quand on a commencé à ouvrir le capital d'ADP, on leur a assuré que, bien sûr, il n'y aurait jamais de privatisation. C'est chaque fois le même cirque ! Maintenant, on privatise, et on leur dit : « Ne vous inquiétez pas, il y a des garanties » – des garanties qui, par la suite, vont être progressivement laminées, parce que les appétits et les intérêts du secteur privé contredisent les intérêts des salariés et du service au public, donc du bien commun.
D'où notre demande, d'où l'amendement de Stéphane Peu, sur lequel je tiens à insister. Vous l'avez dit, madame la rapporteure thématique : la loi dispose que le nombre de membres du conseil d'administration peut varier de trois à dix-huit. Qu'est-ce qui nous empêche d'inscrire dans le marbre que les représentants des salariés au conseil d'administration d'ADP seront au moins six ? Peut-on au moins faire ce geste, ne serait-ce que pour apaiser les salariés, qui ne comprennent pas le sens de votre décision ? De fait, rien ne peut l'expliquer sinon votre volonté dogmatique de remplir les caisses de l'État parce que vous avez donné beaucoup aux plus riches.