Il n'est pas dénué d'intérêt de s'interroger sur le périmètre de l'État. On ne sera pas d'accord sur le fait que l'État doive se désengager d'infrastructures aussi importantes qu'Aéroports de Paris, mais la question mérite d'être posée. En revanche, il est certain que l'État s'est depuis longtemps désengagé des enjeux essentiels de l'aménagement du territoire, laissant les collectivités bien seules pour mener à bien cette tâche. Alors que l'État les a largement abandonnées, cette mesure contribue à corriger un peu la situation, permettant aux collectivités territoriales d'être impliquées au quotidien dans les outils de l'aménagement du territoire. Si les communes et les départements limitrophes d'une infrastructure aussi importante n'ont pas l'assurance d'être associés au déploiement de ces outils, ils ne pourront pas être les garants de l'aménagement du territoire, qui vise la juste répartition de l'activité, des richesses et des infrastructures. Il faut que tous les territoires aux abords d'un aéroport puissent bénéficier de l'attractivité d'une telle infrastructure. L'amendement me semble donc relever du bon sens, surtout sous-amendé par notre excellent collègue Thiériot.