Hier après-midi, Charles de Courson a clairement rappelé que les membres du groupe UDI, Agir et indépendants soutient le Gouvernement au sujet de la privatisation d'Aéroports de Paris. Il a notamment rappelé que cette entreprise est à présent un groupe international et que l'État n'a pas les moyens d'en financer les fonds propres nécessaires à son développement international. Il a également rappelé que l'État continuera à assurer pleinement sa mission de régulation, de sorte que rien ne sera réalisé sans son accord.
En revanche, depuis le début, les membres de notre groupe nourrissent quelques interrogations au sujet des modalités de cession des parts d'Aéroports de Paris détenues par l'État. Monsieur le ministre, il faut nous dire si l'État veut vendre tout ou partie, et comment. Si nous avons adopté en commission des améliorations à propos des modalités de cession, l'inscription dans le texte de la nécessité d'un appel d'offres, quant à elle, a été repoussée.
Celui-ci fournirait pourtant toutes les garanties en matière juridique, mais aussi politique. En effet, les Français n'accepteront que difficilement qu'une telle opération soit menée de gré à gré. On imaginera toujours des sous-entendus.
Au contraire, la cession des parts d'Aéroports de Paris dans le cadre d'un cahier des charges comportant un appel d'offres offrira une ouverture accrue et fera taire, à coup sûr, les rumeurs selon lesquelles l'État négocierait de gré à gré avec le groupe Vinci en échange d'une annulation des demandes de remboursement et d'indemnisation liées à l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.