Le défi n'est donc pas de supprimer la loterie mais de la réguler. De ce point de vue, je suis assez d'accord avec vous : le défi essentiel est de bien traiter les biens publics liés à l'activité de La Française des jeux.
Va-t-on toucher aux 3 milliards de recettes fiscales ? Non, le ministre l'a dit. Va-t-on mettre en danger la santé publique ? Non, il y aura toujours une régulation indépendante. Va-t-on renforcer la protection des mineurs ? Oui ; vous le savez, la commission a adopté un amendement autorisant les buralistes à vérifier l'âge des clients. Va-t-on continuer à en tirer parti pour assurer la couverture des territoires ? Oui, puisque le rôle des buralistes dans cette activité est non seulement maintenu mais renforcé.
Et puis il y a l'autre côté de la médaille, que l'on oublie toujours de considérer lors de ces grandes opérations de cessions d'actifs : l'argent obtenu permettra de financer l'innovation de demain qui, pour moi, est un des défis majeurs de l'économie mondialisée. Il s'agit pour la France, pour l'Europe, de trouver les moyens de financer l'innovation de demain pour ne pas être à la traîne de la Chine ou des États-Unis.
Pour toutes ces raisons, je réitère l'avis défavorable de la commission sur ces amendements de suppression.