J'ai bien compris vos arguments, monsieur Woerth, mais le débat reste le même : en ouvrant davantage le périmètre des jeux en ligne, allons-nous tuer l'accès illégal à ces offres ? Cette perspective obligerait à libéraliser les jeux d'argent en ligne, à augmenter encore davantage l'offre disponible, ce qui emporterait le risque d'aggraver les pathologies.
Les machines à sous comptent parmi les jeux les plus addictifs car le taux de retour au joueur y est particulièrement élevé. En les mettant en ligne, nous les rendrions accessibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept, ce qui aurait aussi des conséquences très importantes pour les casinos, notamment au niveau de l'emploi.
Vous avez soulevé, par ailleurs, l'existence d'une offre illégale. C'est une réalité, puisque l'ARJEL a fermé treize sites entre 2017 et 2018. Mais il appartient justement à l'Autorité de contrôler ces sites et de lutter contre le développement de ces activités illégales en ligne.
Avis défavorable.