Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du jeudi 4 octobre 2018 à 15h00
Croissance et transformation des entreprises — Après l'article 51

Bruno le Maire, ministre de l'économie et des finances :

Madame la députée, je ne voudrais pas qu'il y ait la moindre ambiguïté. Le Président de la République s'est rendu à Saint-Martin, et nous souhaitons que la collectivité puisse se redresser le plus rapidement possible. Je n'ai aucune prévention contre l'ouverture d'un casino à Saint-Martin. Je demanderai au ministère de l'intérieur d'examiner si nous pouvons donner un accord en la matière. S'il s'agit d'un facteur d'attractivité touristique, j'y serai très favorable. Je serai favorable à tout ce qui permettra de relancer l'activité touristique à Saint-Martin.

Je souhaite simplement que l'on ne s'écarte pas de l'objectif poursuivi par le projet de loi relatif à la croissance et à la transformation des entreprises. Nous ne sommes pas réunis pour décider de l'ouverture d'un casino à tel endroit ou à tel autre, mais, pour ce qui concerne les jeux, pour engager la privatisation de La Française des jeux dans laquelle l'État conservera une participation de 20 %.

Madame la députée, je m'engage à ce que votre demande soit relayée auprès du ministère de l'intérieur, et à ce que nous regardions les avantages de l'ouverture d'un casino. S'il apparaît qu'il s'agit d'un moyen de rééquilibrer la situation par rapport à la partie néerlandaise de l'île, et que cela donne de l'attractivité touristique à la collectivité, bien entendu, notre réponse sera favorable, et nous vous aiderons. Il reste, vous le voyez bien, que votre amendement est assez loin de l'objet du projet de loi.

S'agissant des remarques de M. Fasquelle, je fais simplement remarquer que l'économie touristique ne repose pas sur les seuls casinos. La France aura accueilli 90 millions de visiteurs en 2018, et le tourisme français est en pleine expansion : arrêtons de prétendre que le tourisme de notre pays n'est pas soutenu ! Nous le soutenons. Le Gouvernement a adopté une politique globale en la matière, et les résultats sont là : les chiffres n'ont jamais été aussi bons.

Je conteste formellement que notre projet de loi puisse remettre en cause les équilibres globaux du secteur des jeux. L'élément clé reste le taux de retour aux joueurs. C'est cela qui fait la différence. Ensuite, si les casinos ont des problèmes, il leur revient de devenir plus attractifs, mais la privatisation de la Française de jeux n'y changera rien.

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