Monsieur Fasquelle, si vous avez envie d'accompagner votre fils à chaque fois qu'il va acheter une baguette à la boulangerie, tant mieux pour vous, mais moi c'est non ! Nous faisons la loi pour les Français, pour leur vie quotidienne, et vous êtes en train de proposer une disposition qui les obligera à accompagner leur enfant à chaque fois qu'il ira à la boulangerie acheter du pain, un croissant, un pain au chocolat, ou bien une brique de lait au supermarché ou à la supérette du coin… Voilà ce que prescrivent mot pour mot ces deux amendements. Vous faites le droit, vous faites la loi, vous contribuez à ériger les règles pour les Français, faites dès lors un tantinet attention à ce que vous écrivez et que je vais relire devant l'Assemblée : « Il est interdit de recevoir dans les points de vente [de La Française des jeux] des mineurs de moins de seize ans qui ne sont pas accompagnés de leur père, mère, tuteur ou toute autre personne de plus de dix-huit ans, en ayant la charge ou la surveillance. » Je vous répète que cela représente 15 % du total des points de vente – supérettes, boulangeries, magasins de commerce alimentaire courant… Vous êtes en train de demander à nos compatriotes d'accompagner systématiquement leur enfant mineur quand il se rend dans un de ces lieux de vente ! Désolé, je continuerai de demander à mon fils de dix ans d'aller acheter le pain tout seul à la boulangerie.