Il s'agit d'un véritable sujet. Monsieur le ministre, même si je ne doute pas que vous puissiez faire plusieurs choses en même temps, j'appelle votre attention sur ce point, qui est important : en réalité, les jeux sont aussi dangereux que l'alcool. En tout cas, ils provoquent une forme d'addiction contre laquelle il faut lutter et protéger les mineurs. Nous pourrions donc peut-être nous caler tout simplement sur la réglementation en matière de vente d'alcool.
Cela pourrait constituer un point d'équilibre entre nous tous.
Par conséquent, si je veux bien retirer mon amendement, il faut d'autant plus revoir cette question que La Française des jeux voudra demain créer de nouveaux produits, sans doute plus attirants les uns que les autres, et je ne voudrais pas que, de ce fait, un nombre de mineurs encore plus important qu'aujourd'hui soit touché par cette addiction.
Par ailleurs, monsieur le ministre, pouvez-vous nous apporter une précision concernant le monopole de la distribution ? Vous m'avez en effet beaucoup inquiété avec votre boulangerie : j'imagine que vous faisiez allusion au fait que, dans certaines villes ou dans certains villages de France, il existe des commerces où l'on vend à la fois du tabac, de l'alcool et d'autres produits.
Ils sont, dans leur secteur, l'unique point de vente. Par conséquent, c'est dans ce cadre, et seulement dans ce cadre, que des jeux sont vendus.
Je voudrais que nous obtenions également de votre part, monsieur le ministre, cet après-midi, l'assurance qu'un tel monopole existe bien.
Pouvez-vous nous en préciser les limites, et vous engager à ce qu'il n'évolue pas et à ce qu'il n'y ait pas, dans la balance de la négociation avec La Française des jeux, la possibilité de vendre ces jeux n'importe où en France, alors qu'il existe aujourd'hui un réseau relativement structuré et organisé ?
Les buralistes seront à mon sens intéressés par votre réponse à ma question.