Avec cet article 52, nous allons clôturer, le chapitre des privatisations du projet de loi PACTE. Il s'agit en l'espèce d'un secteur un peu différent, puisque nous nous apprêtons à privatiser Aéroports de Paris, qui est un groupe public, et La Française des jeux, qui l'est également. Or l'État ne possède aujourd'hui que 24,7 % des parts du capital d'Engie.
Pour être précis, j'éprouve un moins de difficultés sur cet article que sur les autres. J'aimerais cependant, monsieur le ministre, vous poser quelques questions, afin que nous puissions en parler très librement au cours de son examen.
Tout d'abord, quelles garanties l'État peut-il prendre pour continuer à moduler les prix du gaz ? Nous savons en effet qu'en juillet 2018, ces prix ont augmenté de plus de 7 %. Il s'est agi d'une augmentation presque historique au cours de la dernière décennie.
Or, elle s'est ajoutée aux différentes augmentations du prix des carburants et du fuel, et le tout commence à poser un problème énergétique à nos concitoyens.
Deuxième question : quels leviers l'État va-t-il pouvoir actionner sur le secteur du gaz, qui est hautement stratégique ? Certains pays en font un enjeu géopolitique : je pense naturellement à la Russie, mais l'on pourrait penser à bien d'autres pays.
Troisième et dernière question : Engie est en pointe sur la question du développement durable comme de la transition énergétique, notamment depuis l'arrivée de sa nouvelle présidente. Or, le Gouvernement a précisément pris l'engagement fort, partagé sur l'ensemble de nos bancs, d'accompagner les entreprises du secteur énergétique dans cette transition. Quels garde-fous allez-vous donc prévoir pour vous assurer qu'Engie restera toujours à la pointe de ce combat ?