Certains d'entre vous se sont plaints de l'augmentation des prix du gaz par suite de la privatisation. Vous avez raison : le prix du gaz a augmenté de 7,5 % depuis six ans – mais il a augmenté partout dans le monde, notamment au sein de l'Union européenne, où l'augmentation a été de 10 %, que les entreprises distributrices soient publiques ou privées. La question est, non pas de savoir si la privatisation entraîne une augmentation du prix du gaz, mais si l'on s'inscrit dans une logique où les prix du gaz sont liés à l'offre et à la demande de ressources. Si l'on veut pouvoir investir pour améliorer l'offre, il faut avoir des champions européens, et c'est ce que nous essayons de faire aujourd'hui.
J'en viens aux questions pertinentes. Cette opération réduira-t-elle le rôle de l'État dans la régulation de l'énergie ? Engie ou GRTgaz pourront-ils engager des opérations avec lesquelles nous ne serions pas d'accord ? Dans les deux cas, la réponse est non. Le secteur du gaz continuera à être régulé par la Commission de régulation de l'énergie. L'État gardera une action spécifique, la fameuse golden share, qui lui permettra de s'opposer à toute opération à laquelle il ne serait pas favorable.