Lorsque nous discutions de la réforme ferroviaire, vous niiez déjà, vous prétendiez que l'État conserverait sa place, alors que le secteur a été privatisé. Avec celui de l'énergie, on voit bien à quel point la logique que vous suivez conduit dans tous les cas à une privatisation totale et à un désengagement de l'État.
Deuxième point, qui est révélateur de votre manque de vision stratégique : la transition écologique. De notre point de vue, si l'on privilégie une lecture globale et concrète de cette transition écologique ô combien nécessaire, il s'agit pour l'État non seulement de réguler, mais de donner une direction. M. le rapporteur se félicitait que le secteur de l'énergie soit en plein boum, mais la raison n'en est pas la privatisation, elle est qu'il s'agit d'une ressource qui fait l'objet d'un marché et que les besoins sont en augmentation. Dans la perspective d'une vraie politique de transition écologique, qui ne se satisferait pas de ce qu'il y a un marché de l'énergie, de ce que l'on consomme de plus en plus et de ce que l'on vende de ce fait l'énergie de plus en plus cher, avec les répercussions que cela peut avoir sur les consommateurs et les consommatrices, il faudrait faire le choix d'une réduction progressive de notre consommation d'énergie, parce qu'on ne pourra pas continuer à faire supporter à la planète et à la société le poids d'une consommation démesurée. C'est la preuve par l'exemple que le Gouvernement n'est pas du tout engagé dans une vision stratégique ; il ne suffit pas de réguler, il faut aussi anticiper et planifier la transition écologique.