Mes remarques sont les mêmes.
Sur les privatisations, il convient d'être pragmatique et non dogmatique. À cet égard, monsieur le ministre, vos réponses peuvent également me satisfaire. Je regrette néanmoins que, dans d'autres dossiers, certains de vos prédécesseurs n'aient pas défendu les intérêts français : je pense notamment à Alstom, dont Emmanuel Macron a signé l'arrêt de mort une fois installé au ministère de l'économie après avoir intrigué, lorsqu'il était conseiller de François Hollande, pour vendre la banche énergie de cette société à General Electric. C'est là, à mes yeux, une faute impardonnable, je ne cesserai de le répéter.
Il existe d'autres outils que la nationalisation ou la participation de l'État dans les entreprises privées pour protéger les intérêts de la France – nous allons en parler bientôt – , mais tout est question de volonté politique.
Oui, vendons des parts d'Engie encore dans les mains de l'État mais, demain, veillons tous ensemble, sur tous nos bancs, à préserver le secteur stratégique de l'énergie. De fait, ce n'est pas un secteur comme les autres. S'agissant d'Alstom énergie, je regrette que nous n'ayons pas gardé le contrôle de la construction et de la maintenance des turbines dans les centrales nucléaires : ce qui s'est passé est très grave ! Cela a ensuite fragilisé Alstom transport, qui est alors tombé sous la coupe de Siemens. Nous avons ainsi perdu un autre fleuron dans un autre secteur stratégique, celui des transports.
Tirons tous les leçons de l'affaire Alstom, tout en reconnaissant qu'il existe d'autres outils que la nationalisation. Celle-ci reste un outil possible – et vous avez bien fait, monsieur le ministre, d'en brandir la menace pour protéger les intérêts français – , mais assurons-nous que ce qui s'est passé avec Alstom ne se reproduira plus : assurons-nous qu'une entreprise comme Engie ne tombera pas dans l'escarcelle d'un groupe étranger, et qu'elle restera une belle entreprise française florissante.